Quelle enveloppe pour un manuscrit ?

Quel choix d'enveloppe pour un manuscrit ?

Lorsqu’on se lance dans l’envoi d’un manuscrit à des éditeurs, chaque détail compte. Parmi ces détails, l’enveloppe choisie joue un rôle souvent sous-estimé. En effet, elle constitue le premier contact entre l’œuvre et son destinataire. Il est donc essentiel de bien réfléchir à cette étape. Quelles sont les options disponibles ? Le format adéquat, le type de papier, les mentions à inclure ? Voici un guide qui éclaircira ces questions et accompagnera les écrivains en herbe ou confirmés dans leur démarche.

Le format d’enveloppe :

Le format d’enveloppe est une question primordiale. Un manuscrit peut être soumis sous différents formats : papier traditionnel, version numérique, ou les deux. Si l’option papier est privilégiée, il est important de choisir une enveloppe de taille appropriée. Voici les dimensions les plus couramment utilisées pour l’envoi de manuscrits :

L’enveloppe A4 :

L’enveloppe format A4 (21 x 29,7 cm) est idéale pour les manuscrits dactylographiés qui comportent plusieurs pages. Ce format permet de glisser sans contrainte les documents, et d’éviter les plis disgracieux sur le texte. Il est souvent recommandé d’utiliser une enveloppe à soufflet afin de permettre une certaine épaisseur sans compromettre la présentation.

L’enveloppe A5 :

Le format A5 (14,8 x 21 cm) peut être une alternative intéressante pour ceux qui préfèrent une présentation plus compacte. Toutefois, il est généralement réservé aux manuscrits plus courts, pour lesquels l’envoi de quelques pages suffira. L’enveloppe A5 donne une image soignée, mais attention à ne pas faire de compromis sur le confort de lecture.

Le type d’enveloppe :

Le choix du type d’enveloppe n’est pas à prendre à la légère. En effet, la présentation de l’enveloppe peut refléter le sérieux et le professionnalisme de l’écrivain.

L’enveloppe classique :

Opter pour une enveloppe classique de couleur blanche, recyclée ou non, est un choix sûr. Ce type d’enveloppe met l’accent sur le contenu, sans distraire le destinataire. Il est recommandé d’éviter les motifs ou les couleurs vives, car cela pourrait donner l'impression d'un manque de sérieux.

L’enveloppe à fenêtre :

Les enveloppes à fenêtre sont généralement à éviter lors de l’envoi de manuscrits. Bien que pratiques pour d'autres correspondances, elles ne garantissent pas la confidentialité du contenu. Le destinataire, en voyant le premier mot ou deux à travers la fenêtre, pourrait se faire une idée prématurée du projet littéraire. Opter pour les enveloppes sans fenêtre reste un choix plus judicieux.

Le papier :

Le choix du papier a évidemment son importance. La qualité du papier peut en dire long sur le soin apporté à son manuscrit. Voici quelques recommandations :

Papier blanc ou crème :

Choisir un papier blanc ou crème, la plupart du temps de 80 g/m² à 100 g/m², est recommandé. Ce type de papier offre un bon contraste avec l’encre noire et procure une lisibilité optimale. L’objectif est d’assurer que le lecteur puisse se concentrer sur son texte sans être distrait par des éléments inattendus.

Papier recyclé :

Opter pour un papier recyclé peut aussi avoir un intérêt écologique. Ce choix montre l'engagement de l’auteur envers l'environnement. Néanmoins, il convient de s'assurer que ce papier reste de bonne qualité et qu’il ne nuise pas à la lisibilité. Un papier trop rugueux ou granuleux peut rendre le manuscrit difficile à lire.

La présentation du manuscrit :

Au-delà de l’enveloppe elle-même, la manière dont le manuscrit est présenté à l’intérieur en est tout autant importante. Voici quelques éléments à garder à l'esprit :

L'ordre des pages :

Veiller à l’ordre des pages est primordial. Le manuscrit devra comporter une page de garde avec le titre de l'œuvre, le nom de l’auteur, ainsi que ses coordonnées. Viennent ensuite les pages de contenu. Utiliser des trombones pour maintenir l’ensemble en place est une option simple, mais il est préférable d’éviter les agrafes qui pourraient endommager les pages lors d'une manipulation.

Double interligne :

Pour une lecture aisée, il est souvent recommandé d'imprimer le manuscrit en utilisant un interligne de 1,5 ou 2. Cela permet au lecteur de formuler ses annotations directement sur le manuscrit sans que cela ne nuise à sa présentation. Une typographie claire et lisible est également de mise. Les polices comme Arial ou Times New Roman en taille 12 sont particulièrement prisées pour leur lisibilité.

Les mentions sur l’enveloppe :

Lorsque tout cela est pris en compte, il reste une étape essentielle : la mention sur l’enveloppe elle-même. Celle-ci doit être claire et précise. Voici les éléments à ne pas omettre :

Adresse de l’expéditeur :

En haut à gauche de l’enveloppe, il est impératif de mentionner ses coordonnées. Cela inclut le nom, l’adresse, le numéro de téléphone et éventuellement l’adresse e-mail. Cela permet à l’éditeur de vous recontacter rapidement en cas de besoin.

Adresse du destinataire :

Au centre de l’enveloppe, il est indispensable d’inscrire l’adresse de l’éditeur de manière précise. Vérifier que celle-ci est à jour est crucial. L’éventualité d’une erreur pourrait retarder le traitement du manuscrit et ses chances d’être lu.

Mentions spécifiques :

Sur certaines enveloppes, il peut être judicieux d’ajouter des mentions spécifiques telles que « manuscrit », « ne pas plier », ou encore le titre de l'œuvre. Ces éléments attirent l’attention et signalent que le contenu doit être traité avec soin.

Le choix du mode d’envoi :

Le mode d’envoi est une variable importante qui peut affecter la réussite du processus. Deux solutions courantes se présentent :

Envoi postal :

L’envoi postal est traditionnellement privilégié pour les manuscrits. Il offre une preuve d’envoi grâce aux services recommandés ou suivis. Ce mode est particulièrement adapté pour les manuscrits longs ou où des documents importants sont inclus. En effet, le suivi permet d’être informé de l’arrivée de l’enveloppe au bon destinataire.

Envoi numérique :

De plus en plus, certains éditeurs proposent des envois numériques. Ce choix peut sembler plus rapide et efficace. Il est judicieux de respecter les guidelines spécifiques à chaque maison d’édition, car les formats et les conditions peuvent varier. Bien que ce mode soit pratique, il est essentiel de veiller à la qualité des fichiers envoyés, en s’assurant qu’ils soient en format PDF, par exemple.

Tester et ajuster :

Une fois le manuscrit prêt, il est toujours bon de faire quelques tests. Demander à un ami de relire et d’apporter des critiques constructives peut s’avérer bénéfique. Cela permet non seulement d’affiner la présentation du manuscrit mais aussi de vérifier que tous les détails liés à l’enveloppe sont en ordre.

La persistance paye :

Il est important de garder en tête que le processus d'envoi de manuscrit n'est pas toujours simple. Un éditeur peut mettre du temps à répondre, et le rejet fait partie du chemin créatif. La persistance et le sérieux dans la présentation des manuscrits font partie des éléments qui distinguent un écrivain déterminé.

Bonnes pratiques et recommandations :

Pour finir, quelques conseils supplémentaires peuvent s’ajouter aux étapes précédentes :

Relire son texte :

Avant d’envoyer, une ultime relecture s’impose. Elle permet de corriger les éventuelles fautes d’orthographe ou de grammaire et de s’assurer que la mise en page est respectée. Cela témoigne d’un professionnalisme et d’un sérieux à la fois appréciés par les éditeurs.

Créer une liste des éditeurs :

Établir une liste des éditeurs ciblés selon le genre et le type d’ouvrage est une méthode efficace pour organiser et structurer ses envois. Cela contribue aussi à une gestion efficace et stratégique des démarchages.

S’informer sur les maisons d’édition :

Prendre le temps de se renseigner sur les maisons d’édition est une étape à ne pas négliger. Chaque éditeur a ses spécificités et ses enjeux. S’assurer que son texte corresponde à la ligne éditoriale est essentiel pour maximiser les chances de succès.

Conclusion :

Choisir la bonne enveloppe pour envoyer un manuscrit ne se résume pas à la simple question de l'esthétique. Cela nécessite une réflexion approfondie sur chaque aspect, du format à la qualité du papier, sans oublier la présentation et les mentions essentielles. La qualité de l’envoi peut influencer la première impression que l’éditeur se fait du manuscrit, alors autant faire les choses bien.